Votre enfant se réveille souvent la nuit en pleurant ou en criant ? Comment savoir s’il s’agit de cauchemars ou terreurs nocturnes ? Découvrez quelques conseils dans ce nouvel article.
Le sommeil de l’enfant peut être perturbé par ce que l’on appelle des parasomnies : cauchemars ou terreurs nocturnes, mais aussi somnambulisme, bruxisme… Il s’agit d’événements involontaires qui peuvent se manifester à différents moments du cycle du sommeil voire même pendant l’endormissement. Ces parasomnies sont très fréquentes chez les enfants et ne vont pas avoir de conséquences sur leur journée. Cependant, il arrive parfois qu’elles se répètent fréquemment, plusieurs nuits par semaine. Dans ce cas là, il ne faut pas hésiter à en parler à un professionnel de santé.
Cauchemars ou terreurs nocturnes : comment accompagner mon enfant
Pour accompagner au mieux votre enfant lors de ses réveils nocturnes, il est intéressant d’apprendre à distinguer les cauchemars des terreurs nocturnes. En effet, il s’agit de deux choses bien différentes. Les reconnaître vous permettra de mieux comprendre ce qu’il se passe et ainsi d’adapter votre comportement à la situation.
Les cauchemars
Les cauchemars sont très fréquents chez les enfants d’âge scolaire. Il s’agit d’un mauvais rêve qui va survenir durant une phase de sommeil paradoxal, souvent en fin de nuit. Votre enfant a alors tellement peur qu’il va se réveiller en pleurant ou en criant, pleinement conscient. Les cauchemars peuvent survenir suite à un événement marquant dans la journée, du stress, un changement important. Des images vues à la télévision ou des choses entendues à la radio peuvent aussi entraîner des cauchemars. Il est donc nécessaire d’être vigilant lorsque vous êtes avec votre enfant. Attention également aux histoires lues ensemble juste avant de dormir. Elles peuvent parfois être sources de stress dans un moment où il est important de privilégier la détente.
Comment réagir face à un cauchemar ?
Lorsque votre enfant fait un cauchemar, allez le voir et prenez le temps qu’il faut pour le rassurer. Asseyez-vous sur son lit, prenez-le dans vos bras s’il en a besoin. Il aura peut-être envie de vous raconter son cauchemar. Si c’est le cas, écoutez-le et dites-lui que vous comprenez, que c’est très effrayant mais que ce n’est pas la réalité. Lorsque vous sentez qu’il est apaisé, recouchez-le afin qu’il puisse terminer sa nuit. S’il a peur, faites en sorte de le rassurer en laissant sa porte ouverte par exemple ou en lui mettant un peu de musique. De cette manière, il pourra se rendormir sereinement. S’il reparle de son cauchemar le lendemain, n’hésitez pas lui proposer de le dessiner. Il pourra ensuite choisir de le jeter à la poubelle pour évacuer sa peur ou le modifier (avec de la couleur ou des éléments rigolos) pour le rendre moins effrayant.
Si votre enfant fait régulièrement des cauchemars, il peut ressentir quelques appréhensions au moment du coucher. Dans ce cas, n’hésitez pas à lui laisser une veilleuse pour la nuit. Vous pouvez préparer aussi avec lui un petit spray « anti-monstres », efficace pour le rassurer et passer une bonne nuit. Les méditations ou les relaxations peuvent aussi être utiles pour favoriser sa détente avant de dormir.
Les terreurs nocturnes
Les terreurs nocturnes sont différentes des cauchemars. Elles sont moins fréquentes et se manifestent généralement chez les enfants d’âge préscolaire, même si elles peuvent aussi apparaître un peu plus tard. Généralement, les terreurs nocturnes se produisent souvent à la même heure, en tout début de nuit lors des premières phases de sommeil profond (sommeil lent). Votre enfant crie, pleure, a les yeux ouverts mais n’a pas conscience de votre présence. Il peut même avoir un discours complètement incohérent et se tenir debout. Rassurez-vous, même si c’est impressionnant, c’est tout à fait normal. En effet, lors d’une terreur nocturne, votre enfant n’est pas réveillé, il est encore endormi. De ce fait, il est inutile d’essayer de le raisonner. Le lendemain, il ne se souviendra d’ailleurs absolument pas de cet épisode. Les terreurs nocturnes se manifestent le plus souvent lorsque votre enfant manque de sommeil, s’il a sauté une sieste par exemple (ou s’il est en période de transition pour arrêter) ou lorsqu’il a de la fièvre.
Comment réagir face à une terreur nocturne ?
Lorsque votre enfant fait une terreur nocturne, restez calme. N’essayez pas de le réveiller, même s’il semble terrifié. S’il accepte que vous le touchiez, posez votre main sur lui et chuchotez-lui que tout va bien, que vous êtes là. Une terreur nocturne peut durer jusqu’à 20 minutes. Assurez-vous qu’il soit en sécurité pendant ce temps là car il n’est pas conscient. Il peut chuter ou se blesser plus facilement. Il est donc important que vous restiez auprès de lui jusqu’à ce qu’il se calme et se rendorme paisiblement. Évitez de lui parler de ce qu’il s’est passé le lendemain car il ne s’en souviendra pas et cela pourrait l’effrayer. Enfin, rassurez-vous, dans la majeure partie des cas, les terreurs nocturnes finissent par disparaître lorsque votre enfant grandit. Si votre enfant est sujet aux terreurs nocturnes, essayez autant que possible de favoriser les siestes ou les temps calmes en journée. Débuter la routine du soir plus tôt peut également être une bonne idée pour les éviter.
Afin de favoriser la détente de votre enfant avant le coucher, n’hésitez pas à mettre en place une routine apaisante. Une jolie histoire, un moment de câlin, une musique douce ou un exercice de respiration, une relaxation. Cela favorisera la détente de son corps mais aussi de son esprit, nécessaire à un bon sommeil.
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Cet article a été rédigé par Marie Mourot & ParlonsBambins / publié le 27 juin 2023
Crédit photo : pexels.com/ © Cottonbro Studio
