Si les vaccinations sont très importantes chez l’enfant, elles peuvent aussi être sources de stress pour de nombreux parents. Alors que faut-il savoir sur les vaccins obligatoires et ceux recommandés ? Comment préparer bébé avant la vaccination ? Quels sont les éventuels effets indésirables ? Dans ce nouvel article, je vous dis tout ce qu’il faut savoir sur la vaccination.
Dans un premier temps, il est important de savoir que les vaccinations sont importantes pour la santé de votre enfant. En effet, elles vont lui permettre d’acquérir l’immunité face à certains virus ou bactéries. Concrètement, cela signifie que les vaccins vont permettre à son système immunitaire de s’entraîner et de développer des anticorps contre certaines maladies. Ils sont donc essentiels. De plus, la vaccination permet également aux maladies de moins se propager. Elle a donc un double rôle.
Vaccination chez l’enfant : que faut-il savoir ?
Depuis 2018, le calendrier vaccinal du nourrisson a été modifié. Désormais, 11 vaccins sont obligatoires chez les enfants nés à partir du 1er janvier 2018.
Les vaccins obligatoires en 2023
- la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DT polio)
- la coqueluche
- l’Haemophilus influenzae de type b (HIB)
- l’hépatite B
- le pneumocoque
- le méningocoque C
- la rougeole, les oreillons et la rubéole
Ces vaccins obligatoires sont à effectuer à partir du 2e mois de bébé et vont s’étaler jusqu’à ses 18 mois. Pour les bébés nés prématurément, le schéma vaccinal ne sera pas exactement le même afin de s’adapter à leur système immunitaire plus fragile.
Les vaccins recommandés mais non obligatoires en 2023
D’autres vaccins sont également recommandés mais non obligatoires :
- le BCG (tuberculose) dès le premier mois pour les enfants qui présentent un risque élevé de tuberculose (antécédent médical, enfant résidant à Mayotte, en Guyane et en Île-de-France, enfant né ou devant voyager dans un pays à forte endémie tuberculeuse).
- le vaccin contre le méningocoque B, responsable de la majorité des méningites bactériennes. Il est à effectuer à 3 mois. Cependant, il n’est recommandé que depuis avril 2022 et remboursé depuis peu. De ce fait, de nombreux enfants ne sont pas vacciner. Sachez qu’il est tout à fait possible de le faire quel que soit l’âge de votre enfant. Un rappel sera nécessaire un mois après.
- La vaccination contre les rotavirus, virus responsable de la gastro-entérite chez les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois. Ce vaccin a pour particularité d’être buvable.
- le vaccin contre la grippe, pour les enfants dès 6 mois présentant une maladie chronique et ceux de 2 à 17 ans sans comorbidité associée.
- enfin, la vaccination contre les Papillomavirus humains (HPV) pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans.
Comment préparer son enfant avant l’injection ?
Quel que soit l’âge de votre enfant, il est important de toujours lui expliquer ce qu’il va se passer, de manière très simple. Adaptez votre discours en fonction de son âge. Expliquez-lui que le vaccin va l’aider à se protéger contre certaines maladies, que ce n’est pas forcément agréable mais que c’est important. Évitez autant que possible les formulations négatives. Pour les plus grands, vers 18 mois, les livres de l’association Sparadrap peuvent être très utiles. Vous en trouverez un sur les vaccins, mais aussi sur de nombreux autres sujets. N’hésitez pas à aller consulter leur boutique.
Certains médecins prescrivent une crème anesthésiante à appliquer au moins 45 minutes avant le vaccin, d’autres non. En effet, si la crème permet d’anesthésier la peau, elle n’est pas à 100% efficace car la douleur arrive lorsque la produit se diffuse dans le muscle. Cette efficacité partielle explique pourquoi certains médecins ne la prescrivent pas.
Juste avant l’injection et même pendant l’injection, n’hésitez pas à donner le sein ou le biberon à votre bébé. En effet, la succion lui permettra de s’apaiser plus facilement et de mobiliser son attention sur quelque chose d’agréable. Pour les plus grands, servez-vous d’un jouet ou d’un livre pour faire distraction avant l’injection. Une fois le vaccin fait, rassurez-votre enfant et gardez-le dans vos bras le temps qu’il s’apaise.
Il n’est pas recommandé de donner du paracétamol à votre enfant avant l’injection car cela n’a montré aucune efficacité.
Que faire si bébé est enrhumé le jour du rendez-vous pour le vaccin ?
Si votre enfant est enrhumé ou a de la fièvre le jour du vaccin, n’annulez pas votre rendez-vous. En effet, cette consultation sera de toute façon l’occasion pour votre médecin de l’ausculter et de vous prescrire un traitement adapté si besoin. Lui seul pourra juger si votre bébé peut être vacciné malgré tout. Si le vaccin peut se faire mais que cela vous inquiète, n’hésitez pas à lui en parler, il saura vous rassurer. Si bébé présente une forte fièvre liée à une infection sévère, le vaccin devra être reporté.
Après l’injection, quelles surveillances ?
Après une injection, votre enfant peut avoir mal au bras ou à la cuisse selon l’endroit où il a été vacciné. Il peut aussi faire une réaction locale ou avoir un œdème sur le point d’injection. Une petite boule dure peut également apparaître. N’hésitez pas à la masser pour l’atténuer. De la fièvre ainsi qu’un état grognon peuvent aussi se manifester dans les heures ou jours qui suivent le vaccin. Cependant, une réaction n’est pas systématique.
Les vaccins ROR et méningocoque B sont généralement ceux qui sont le moins bien supportés. Il est également important de savoir que si du sang apparaît dans les selles de votre enfant après le vaccin contre le rotavirus, il est nécessaire de consulter en urgence.
Enfin, si votre enfant a de la fièvre et qu’il n’est pas bien, n’hésitez pas à lui donner du paracétamol. Cependant, s’il la supporte bien et qu’il joue comme d’habitude, il est inutile de lui en donner.
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Cet article a été rédigé par Marie Mourot & ParlonsBambins/ publié le 30 mai 2023
Crédit photo : Pexels © Los Muertos Crew
